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19 octobre 2023
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QUE RETENIR DU SALON BIG DATA & AI PARIS 2023 ?

Pour sa 12 e édition, Big Data & AI Paris a battu son record de fréquentation, dépassant la barre des 16 500 visiteurs. Cette année encore, le salon a fait le plein de conférences, d’ateliers, de cas pratiques et d’innovations en tout genre. Retour sur ce rendez-vous incontournable de l’intelligence artificielle et du big data.

Pour la 2e année consécutive, Bacem Boufaid, chef de projet MOA en mission à la Société Générale et Antoine Pineau, Business Analyst en mission chez BNP Paribas CIB, tous deux consultants au sein de notre entité Capital Markets, ont passé une journée au cœur de Big Data & AI Paris. « Le point intéressant était de pouvoir suivre l’évolution des tendances en IA et surtout en machine learning depuis l’année dernière », précise Bacem.

Parmi les sujets phares cette année : IA de confiance, data gouvernance et green IT.

Les tendances Big Data et IA

En 2023, les entreprises ont franchi un cap en termes d’adoption de l’IA. D’une IA basée sur le paradigme supervisé et largement orientée vers les tâches de classification et de reconnaissance d’objets, elles ont évolué vers des applications plus poussées de l’IA générative et décisionnelle. Résultat, les plateformes sont bien structurées autour de nombreuses spécialités – informatique, math, architecture, Big data… –, exploitables et implémentables.

La question pour les entreprises n’est donc pas de savoir s’il faut aller vers l’intelligence artificielle mais comment la déployer : quelles contraintes règlementaires respecter, quelles procédures d’accompagnement, quelle solution pour assurer son bon fonctionnement… « Les attentes en matière de ROI sont très fortes. Mais l’IA générative pose encore un grand nombre de questions, notamment en termes conformité et de fiabilité. Les entreprises sont donc davantage orientées vers des problématiques d’éthique, de confiance, de rentabilité, de transparence et d’acceptabilité », poursuit Bacem. 

Autre sujet lié à l’IA générative : la sécurité ! La sécurité des données, mais aussi des individus. La machine va-t-elle remplacer l’homme ? Les emplois vont-ils disparaître ? « Tout ce qui touche à ChatGPT et aux assistants intelligents fait partie des sujets phares de cette édition, tout comme le green IT et la data gouvernance. Et tous les secteurs sont concernés. La plupart des entreprises ciblent néanmoins le même type d’outil d’analyse. Dans ce contexte de crise, elles cherchent en priorité à mieux gérer leurs stocks, à prévoir leurs ventes, à optimiser leurs process et à accélérer leur prise de décision. La notion de Return Of Interest notamment était omniprésente », précise Antoine. 

Retours d’expérience : quels cas d’usage dans les entreprises ?

Parmi les points forts de Big Data & AI, les use cases orientés vers le no code et le low code ont suscité un vif intérêt, comme le note Bacem : « 90 % du développement de code sera confié à l’IA, laissant ainsi plus de temps aux tâches à valeur ajoutée. L’IA générative va révolutionner la DSI. Par exemple, Orange va former des milliers de collaborateurs pour accélérer l’adoption et la mise en échelle de cette technologie. L’atelier qui m’a le plus intéressé a été réalisé par Dynatrace, un éditeur de logiciels proposant une plateforme de monitoring de production. Leur IA hypermodale mixe l’IA générative, l’IA causale et l'IA prédictive. Un alliage pertinent pour monitorer les environnements étendus des banques, et détecter les anomalies au sein des interactions entre les milliers d’applications et les data warehouses. » 

Air France – KLM, Decathlon ou encore Sanofi ont eux aussi partagé certains cas d’usage qui ont particulièrement intéressé Antoine. Decathlon, par exemple, a ainsi développé une solution à base d’IA pour son activité d’achat et de revente de matériel de seconde main. Objectif : estimer le plus précisément possible le nombre de ventes. De son côté, l’avionneur français mise sur l’IA pour améliorer ses prévisions de trafic et sa gestion des passagers en cas de problème. « Il existe aujourd’hui de plus en plus d’outils et de méthodes comme le MLOps pour rationaliser et automatiser le déploiement de ces solutions tout en garantissant la qualité et la scalabilité des processus machine learning », rappelle Antoine. 

Autre cas d’usage présenté par Sanofi : l’obligation légale pour les entreprises désormais de monitorer leurs données pour réduire leur empreinte carbone. D’où un besoin urgent pour les entreprises de recruter des consultants. 

Big Data & AI : des rencontres et une veille technologique active

Au-delà des tendances et des retours d’expérience, les rendez-vous tels que Big Data & AI sont intéressants pour plusieurs raisons :

La première, parce qu’ils représentent un moment idéal pour réseauter. 

Ensuite, pour les jeunes talents, c’est l’opportunité de repérer les entreprises les plus innovantes et de prendre des contacts. 

Et pour les consultants, c’est aussi une bonne occasion de s’informer des dernières évolutions technologiques et d’identifier les cas d’usage les plus pertinents pour leur client. 

Enfin, pour les entreprises de services numériques (ESN) comme le groupe MARGO, c’est la possibilité d’attirer les meilleurs consultants sur des sujets pointus comme le green IT. 

Pour Bacem, « un événement comme Big Data & AI permet de rassembler tous les acteurs du marché, aussi bien les startups que les grandes entreprises ou les PME. C'est une bonne occasion d’interagir avec des experts issus des plus grandes entreprises mondiales, ou européennes, des acteurs de référence comme Dataiku et des nouveaux fournisseurs avec des solutions innovantes. En tant que consultant dans le monde de la finance, l’IA concerne toutes les parties prenantes : le client de la banque, le collaborateur métier, le service IT… Ce salon m’a donc permis de mieux appréhender le chemin qu’il nous reste à parcourir et de m’assurer d’être prêt quand il le faudra. En tant que business analyst, la maîtrise de cette technologie permet d’avoir une longueur d’avance sur un marché ultra compétitif. C’est un avantage concurrentiel majeur. »

Toutefois, pour Antoine, l’évènement gagnerait à sortir du cadre strictement corporate et à proposer davantage d’animations ludiques pour toucher un public plus large et diversifier les modes d’interaction. Pour autant, vivement l’édition 2024 afin de voir quelles nouvelles utilisations auront émergé et comment l’IA aura pu s’implémenter dans le monde réel, notamment sous l’impact de l’émergence de l’informatique quantique.